Poésie : Le Slam, un art visant le sommet d’Haïti – AZ-INFOS
Aujourd’hui en Haïti des scènes de poésie fleurissent un peu partout, surtout dans la zone métropolitaine, laissant libre champ à l’expression, notamment à travers le slam, mouvement poétique urbain et contemporain, un véritable art poétique. Un art qui se dit, se scande, s’épanouit dans l’univers sonore.
En effet, Si l’on se rappelle du dernier moment fabuleux vécu à Vivano Coins des Artistes, lors de la soirée de poésie baptisée « Choc des Titans » l’on peut se dire que cet art qui, a renié avec des pratiques ancestrales déclamatoires dotées d’une grande dimension d’improvisation et d’une forte intensité orale, fait jusque-là son chemin vers un sommet tout à fait acceptable. Il est vrai la que tendance soit encore en marge des circuits culturels et conventionnels, quand bien même, cela n’empêche pas que sa pratique bat son plein dans des “petits lieux”, de festivals de poésie ou de musiques,des écoles, des émissions comme le Slamoral ainsi que des sitting sur des places au grand public initié et passionné.
En ce début d’année 2020, pas mal de poètes raffinés nous ont fait part de leur oeuvre. En premier lieu, nous pouvons citer le nom de ce jeune Slameur et Graphiste Fabrice dis Losty Parolier qui, d’une façon plus que spéciale fait grimper des échelons de ce noble mouvement poétique. En effet, ce dernier a fait sortir un morceau intitulé « Se sous ou w ye ». Un titre ayant un aspect arrogant et outragé, l’on se demande même, est-ce que ce dernier allait s’attaquer à l’un de ses confrères de l’industrie poétique ? Loin de là, le poète a tout simplement utilisé une métaphore pour s’adresser aux différents jeunes la société haïtienne vouée à toute sorte vie malsaine, dans l’unique but de leur faire comprendre que leur succès dans ce monde ne dépend que de leurs propres efforts consentis.
Ensuite, survient Celui de Zack D Sla C bien vidéo-clipé ayant pour titre « Gade tifi » Un Chef-d’oeuvre très instructif, un message adressé aux jeunes filles de cette société comme étant une campagne de sensibilisation à la préservation de la dignité ainsi que de la moralité. « Vlope Kòw tifi, pou lespriw ka devlope ». Une phrase de choc qui pourrait faire mouche, pourvu que la cible concernée prenne conscience de son état.
Par ailleurs, KJL, Pawol plim, Slam’art toute une panoplie de Slameurs se sont mêlés de la partie à travers leurs oeuvres afin de conseiller, exhorter, même de dénoncer toute sorte de mauvaises pratiques dans notre société, notamment la plupart des leaders corrompus composants les boîtes de l’État Haïtien. D’autre part, plusieurs autres poètes ont annoncé la couleur, à l’image de Vens le Penseur récemment désigné slameur de l’année de 2019.
En effet, après « respire sans viv » qui a fait la joie de plus d’un, ce dernier nous a promis un morceau ayant pour titre « le foulosophe » il en est de même pour I-slam avec « Vouzan » La question qui se pose, Quels messages qui découleront de ces deux textes ? La réponse c’est pour bientôt. Par contre, une chose est claire, ces oeuvres contribuent grandement dans l’épanouissement du mouvement poétique.
En somme, il est vrai que pas mal de villes en Haiti accueillent des soirées, des festivals, des rassemblements, des championnats de Slam. Mais la plus grande satisfaction pour plus d’un serait de voir des maisons de disques se lancer dans des compilations, des challenges de tout genre car de toute évidence le slam reste avant tout une expérience à vivre.
Herminal Hermisson.
Très beau article! Super!
C’est fort ce que vous faite . Le slam, les slameurs, haitien ont besoin de cela. Pour l’amour de poesie , l’amour du verbe et pour l’amour de l’art oratoire.la poesie nous libert ont n’est esclave des mots.