Dans un communiqué daté du 22 juillet 2020, le Conseil de l’Ordre des Avocats de Port-au-Prince a félicité et salué la visite du Premier Ministre, Joseph Jouthe, du ministre de la justice, Me Rockfeller Vincent, du ministre de l’intérieur, du directeur et de l’inspecteur généraux de la Police Nationale d’Haïti (PNH ) et d’autres grands fonctionnaires de l’État.

En outre, le conseil a attiré l’attention du Premier Ministre et du ministre de la Justice sur le danger qu’encourent les avocats du barreau de Port-au-Prince, les professionnels de justice du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince depuis déjà deux ans.

De ce fait, le conseil de l’Ordre des Avocats réclame que le Palais de Justice soit délocalisé, « devant l’aggravation du climat d’insécurité au Bicentenaire qui met en péril la vie des avocats, des autres acteurs judiciaires et des usagers, et qui provoque le dysfonctionnement du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, le Conseil de l’Ordre des Avocats de Port-au-Prince, garant de la protection des avocats et soucieux du fonctionnement de la justice, réitère et maintient sa demande de délocalisation du Palais de Justice de Port-au-Prince exprimée publiquement et dans ses lettres adressées au Ministère de la Justice et la Sécurité Publique, au Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire et au Président de la République, en attendant qu’il demande formellement aux avocats de ne plus fréquenter le Palais de Justice de Port-au-Prince jusqu’à nouvel ordre. » Peut-on lire en grande manchette dans le dernier paragraphe de ce communiqué dont les ambitions sont assez nettes.

Par ailleurs, si l’on se met à délocaliser les institutions publiques du Bicentenaire qu’en serait-il des habitants de cette zone de turbulence n’ayant nul moyen pour s’en sortir ? De préférence, ne serait-il pas temps de toucher à fond la plaie de l’insécurité dans le pays ?

Chrismann Jean-Jacques TOUSSAINT
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