La cinquième édition de la causerie baptisée « Dyalòg kominotè » a eu lieu au Palais national ce dimanche 09 août 2020 avec les grands dignitaires de l’État. En effet, au cours de cette dernière qui était surtout basée sur l’énergie et la sécurité, le premier ministre haïtien Joseph Jouthe s’en est violemment pris à Normil Rameau, le directeur général de la Police Nationale d’Haïti (PNH).
Quelques jours auparavant, lors d’une interview accordée à Le Nouvelliste Premier ministre Jouthe avait mystifié le comportement passif de la PNH face aux agissements des gangs armés. Puis, il a récidivé cette fois-ci en s’adressant directement au premier personnage de l’institution policière. »On ne reçoit pas d’enfant à la gendarmerie, si quelqu’un est placé pour donner de la sécurité, il doit s’arranger à le faire correctement, je suis très offusqué par la passivité de la PNH », a lancé le chef du Gouvernement avec véhémence. Ensuite, il a poursuivi pour nier le fait que DG Rameau avance la thèse de manque d’équipements : « On ne peut pas parler de manque d’équipements, on peut en faire avec ce dont on diqpose aujourd’hui, pendant que le Gouvernement se prépare à acheter de nouveaux matériels, peut-on se permettre de rester les bras croisés assistant les agissements des bandits…? »Plus loin, le Premier ministre n’a pas mâché ses mots pour dire qu’il y a trois « syon » à savoir, nomination, révocation et démission. Ainsi dit, il invite le DG de la PNH à vider les lieux s’il n’est pas en mesure de répondre correctement aux tâches qui lui sont incombées.En guise de réponse, Normil Rameau, avec une voix frustrée, rauque et tremblante, a essayé de se défendre en des termes qui pouvaient à peine convaincre le titulaire de la Primature.À cela, si les deux têtes importantes du Conseil Supérieur de la Police Nationale (CSPN) n’arrivent pas à se joindre pour régler la question d’insécurité dans le pays, à quoi peut-on s’attendre pour la suite ?Chrismann Jean-Jacques TOUSSAINT
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