La rue de Port-au-Prince, de salon à cimetière du peuple – AZ-INFOS

« Par les lois de la nature, tout naît, tout vit, tout périt. Le palmier perd sa verdure; le citronnier perd son fruit, l’homme vit pour cesser d’être; mais dans la postérité ne devait-il pas renaître, s’il aimait la liberté? », des mots exquis justement tirés du mastodonte de texte d’Antoine Dupré intitulé « Hymne à la liberté« . Ceci, pour toucher l’immense plaie qui attire toutes les mouches du monde autour des lèvres de la République d’Haïti.

En effet, ces derniers jours, pour vivre en Haïti, particulièrement dans la zone métropolitaine de Port-au-Prince, il faut être un héros, car c’est voyager au voisinage étroit de la violence, de la terreur, de l’enlèvement et surtout de la mort à la seconde. Jadis, terre de grandeur ou paradis sur terre, mais en grandes enjambées, on assiste au défilé vers l’horizon lointain de la paix qui symbolisait cette tranche de terre.

Enlèvements en veux-tu, en voilà, de fortes sommes exigées, malgré tout cela la violence, la maltraitance et la mort héritent à chaque fois de leur jolie carte d’invitation dans ce festin meurtrier pour un peuple dont les pieds et mains de l’esprit sont encore enchaînés. Vit-on peut-être avec l’espoir qu’un super héros viendra nous sauver, bref !

Au sein des familles, on confronte tous les problèmes du monde lorsqu’un membre regagne les rues pour une entreprise quelconque, car à priori, les nouvelles les plus courantes aujourd’hui sont :  » un ou une telle a été enlevée, un ou une telle a laissé sa demeure depuis tant jours, un ou une telle a été lâchement assassinée « , tout cela sous l’œil complice d’un État qui vadrouille encore dans la nature des cruels.

La rue de Port-au-Prince, zone de non-droit absolu, cimetière de terreur pour un peuple, car gagnant son pain au jour le jour, ne peut se cacher. Combien nombreux sont-ils, ceux qui ont laissé leur peau en tentant de se trouver le pain quotidien ? L’autre, n’a-t-il pas raison, en reconnaissant que nous respirons sans pour autant vivre ?

Par ailleurs, à l’observation de la scène qui s’installe : la société civile, le pouvoir et ses opposants continuent à se faire des places au soleil au détriment de la masse populaire.

Haïti doit renaître, car elle aime la libérté. La rue de Port-au-Prince doit cesser d’être ce cimetière de rêves brisés, d’esprits plantés et de volonté assommée. Pour ce peuple assoiffé de paix, qu’elle redevienne ce qu’elle était par le passé, le salon du peuple ! Ce qui serait une vraie dose de vie requinquée pour tout un chacun.

Mes civilités !

Chrismann Jean-Jacques TOUSSAINT
t.chrismann05@gmail.com

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