Gardez vos cadavres pourris ; remettez-nous notre blindé précieux – AZ-INFOS
Grenadye Alaso ! Sa ki mouri zafè a yo !
Alors qu’ils devaient voler en héros pour l’orient éternel, ces policiers de SWAT, tués à Village de Dieu le vendredi 12 mars dernier, sont traités en zéros par les autorités concernées. En effet, de cette opération tournée en carnage pour la PNH, cinq policiers mutilés par les gangs dudit village, un blindé incendié, un autre confisqué, ainsi qu’un pistolet de calibre M60, partout on s’attendait à une réponse brutale des chefs de l’ordre, mais c’était sans compter sur la finasserie des canailles au pouvoir.
Dans des vidéos qui faisaient la ronde des réseaux sociaux, on a vu des agents policiers tués, traînés dans leur liquide rougeâtre, les cadavres maltraités et ironisés par la bande à Izo 5 Segond à ce coin de terre abandonné à la mauvaise cause. Une scène ahurissante qui a fouetté des gens en Haïti et à l’étranger dans leur humanité, mais pas les autorités haïtiennes dont le plan marchait, sans doute, à merveille.
Et ce mardi 16 mars, quel camouflet assourdissant pour la mort de ces policiers, quelle humiliation pour leur famille et toute l’institution, les responsables ont eu le culot de négocier avec les bandits pour récupérer le blindé confisqué. Au fait, qu’en est-il des cadavres de ces policiers tués ? Cela ne leur intéresse, ils laissent les morts ensevelir leur mort !
Ouf ! La scène est glaciale, honteuse, fripouillarde ! Une somme respectueuse aux bandits, le blindé illico livré à la PNH. Ce qui constitue une vraie gifle pour cette volonté inébranlable de ces vaillants soldats qui souhaitaient libérer ce quartier des griffes de ces malfrats. Peut-être, n’ont-ils pas mesuré le degré de difficulté que cela encourait, car ces gangs ont leurs racines profondément enfouies dans les terres des pouvoirs.
La chanson résonne : « Gardez vos cadavres pourris; remettez-nous notre blindé utile, le meilleur dont disposons », ainsi s’adressent les autorités à Izo et consorts qui s’imposent donc en patrons face à cet État qui peine à exister.
C’est dégueulasses de voir combien les bandits et les responsables du pays s’entendent avec minutie. Tout ça pour engouffrer le peuple haïtien encore plus dans sa dèche auréolée d’horreur et de cauchemar.
La défaite cinglante du magnanime face à la petitesse. Pauvre Haïti Thomas ! Que pouvait-on espérer avec un tel directeur général à la tête de la PNH ? Que pouvait-on espérer avec autant d’esprits abjects au sein du Pouvoir ? Ce qui devait arriver, est donc arrivé. Sans gêne, ils ont chanté ce refrain à jamais qui hantera les dignes esprits dessaliniens. La bévue est donc totale !
Par ailleurs, entre l’odeur des cadavres de nos vaillants héros policiers et la perfidie de l’État dans ce dossier, lequel projette l’odeur la plus nauséabonde ?
Bref, mourir pour son pays n’est pas un triste sort, c’est s’immortaliser par une belle mort, des paroles de grandeur de Pierre Corneille, dans son œuvre, Le Cid, que les bandits légaux qui ont pris l’État haïtien d’assaut, viennent tout juste de fouler aux pieds !
Quel faix ! Quelle humiliation ! Quelle déconvenue ! La déculottée est totale ! La vie perd définitivement ses lettres de noblesse en Haïti !
Policiers et citoyens conséquents, nos idéaux républicains sont vilipendés, à nous la main… car, Haïti doit revivre !
Vive Haïti !
Mes civilités !
Chrismann Jean-Jacques TOUSSAINT
t.chrismann05@gmail.com