En Haïti, en 2021, il est encore possible qu’un pouvoir négocie avec les gangs qui terrorisent son peuple. En effet, après que les hommes du gang 400 mawozo aient enlevé et séquestré depuis une douzaine de jours des religieux de l’église catholique et d’autres citoyens, notamment deux français, ils n’avaient pas bronché malgré les multiples cris d’alarmes.

Au fait, ils ont réclamé qu’un de leur membre jusque-là gardé à la prison civile de la Croix-des-Bouquets soit libéré en échange de la libération des religieux. Ce qui a été fait mardi soir, Yonyon, ainsi connu, a été mis en liberté. En échange, les bandits ont ouvert la porte à trois des neuf religieux séquestrés.

Un grand troc entre Officiels et malfrats du pays qui pousse plus d’un à être sceptiques quant à l’avenir de la nation haïtienne avec de tels individus aux timons des affaires.

Selon des sources concordantes, cela serait à la base de la démission de Me Jean Joubert Michel en tant que juge et juge d’instruction au Tribunal de Première Instance de la Croix-des-Bouquets, ce mardi 20 avril 2021, à travers une lettre adressée aux responsables du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ).

Pour rappel, les français sont encore sous le contrôle de ce corps illégalement armé, le gang 400 mawozo, qui fait des exigences colossales pour les laisser partir.

Par ailleurs, agir de la sorte, n’est-ce pas continuer à saper l’image d’Haïti aux yeux du monde entier ?

Chrismann Jean-Jacques TOUSSAINT
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