L’OPC tacle le gouvernement haïtien face à l’insécurité – AZ-INFOS

L’Office de la Protection du Citoyen (OPC), Institution Nationale Indépendante de promotion et de protection des droits humains se dit indigner face à l’aggravation du climat d’insécurité, lié au phénomène d’enlèvement et accompagné de plusieurs cas d’assassinats dans l’aire métropolitaine.
Les bandits sans fois ni loi, opérant en toute impunité, attaquant tous les membres de la société : religieux, professeurs, policiers, étudiants, grands et petits entrepreneurs, etc.
L’OPC, préoccupé par les cas d’enlèvement qui ont atteint une augmentation de 300 % selon des informations disponibles. Durant le weekend du 15 au 17 octobre 2021, le professeur Patrice DERENONCOURT et 17 missionnaires étrangers ont été enlevés par les bandits. Quant au pasteur Jean Mary Ferrer Michel de l’église Jésus Center, kidnappé le 3 octobre dernier, il est toujours entre les mains de ses ravisseurs, en dépit d’une rançon versée par ses propres.
L’OPC a rappelé que l’événement où le kidnapping constitue une activité criminelle cruelle et la pire forme de violations de droits humains car il porte atteinte à la dignité humaine, à l’intégrité physique, morale et psychologique de la victime.
Ainsi les articles 3 et 5 de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ont été évoqués.
Art. 3. Tout individu a droit à la vie, à la liberté et à la sûreté de sa personne
Art.5. Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.
Au regard de ce communiqué l’OPC invite les dirigeants de facto qui détiennent le pouvoir depuis l’assassinat du président Jovenel Moïse, le 7 juillet 2021, à tirer conclusion de leur cuisant échec, en matière de gouvernance, de sécurité, de protection de droits humains et de l’État de droit. Ce constat d’échec, s’est concrétisé, au vu et au su de tout le monde, à l’occasion des commémorations du 17 octobre au Pont Rouge où des hommes armés ont eu le dessus sur les dirigeants actuels, incapables d’assurer la sécurité de la population.
L’institution de droits humains en a profité pour exiger la libération sans condition de tous les otages, enlevés par des bandits et demande à la population d’être vigilante dans le cadre de la lutte pour le respect et la protection des droits humains, qui constitue, à bien des égards, un impératif de l’heure.
Smith PRINVIL