Haïti : l’émergence d’un État Providence – AZ-INFOS

La Providence est un mouvement politique et citoyen qui poursuit une ambition : Redonner à Haïti sa grandeur et sa fierté d’avant. Ce Parti Politique n’est pas une simple addition d’individus, mais le rassemblement de personnes engagées qui partagent un socle de valeurs et la volonté de regarder la société en face pour mieux la transformer.
Fondée le 1er janvier 2021, cette structure politique vise à rassembler toutes les bonnes volontés autour d’une ambition commune et positive au bien-être du pays.
Combat commun du politique et du spirituel, est de reconnaître que le politique et le spirituel partagent un même enjeu, celui de lutter contre la désespérance : celle des hommes qui peinent à vivre ensemble face à la violence et celle du coeur qui se débat et combat face à la désolation.
Face à l’instabilité Politique, économique et sociale, Haïti doit se définir un nouveau contrat politique et social. La mise en place d’un système de protection permettant de cibler les fléaux sociaux, exclusion, ghetthoïsation, la déscolarisation et les catégories les plus vulnérables.
D’où la naissance d’un État Providence qui marquera la rupture avec la conception libérale de l’état comme état gardien de nuit a souligné Bricius Nissage, Président Fondateur du Parti la Providence lors d’une interview réalisée ce lundi 8 novembre 2021.
Il s’agit d’un État fondé sur la solidarité entre les classes sociales et la recherche de la justice sociale. Cette démarche selon lui sollicite un ensemble de mesures ayant pour but de redistribuer les richesses et de prendre en charge différents risques sociaux comme la maladie, la viellesse, l’emploi, la famille, etc…
Le responsable du parti a fait savoir que la crise économique actuelle est la conséquence des choix de gouvernements de connivence avec l’international qui nous imposent depuis 1980 une politique d’Ajustement Structurel (PAS) résultant d’une négociation entre Haïti , Banque mondiale et le Fonds Monétaire International (FMI).
Ces derniers ont conditionné leurs aides à la mise en place de réformes pérennes visant à améliorer le fonctionnement économique du pays.
Il en a profité l’occasion de rappeler que les politiques d’ajustement structurel, d’inspiration libérale, sont souvent critiquées quant à leur efficacité et surtout à cause des efforts extrêmes de rigueur demandés à certaines populations et de leurs conséquences dramatiques sur le plan social.
Aujourd’hui, la défiance à l’égard des dirigeants et des institutions est devenue la norme. Elle corrode l’esprit public et aggravé la démoralisation et le repli sur soi que provoque la violence économique.
Face à ce naufrage, il ne suffit pas de prôner plus de justice sociale, plus de solidité, car mêmes les gouvernements ont progressivement transféré l’autorité politique au niveau supranational. Une situation qui sape non seulement la prospérité des Haïtiens, mais tout ce qui fait la grandeur de cette nation : les valeurs de la République et l’identité culturelle du pays.
Comme nos vaillants et glorieux ancêtres, la conscience patriotique nous appelle aujourd’hui à un grand rassemblement, à une union sacrée, à un sursaut patriotique pour rapatrier notre souveraineté perdue et rétablir Haïti dans sa puissance, sa grandeur et dans sa mission universelle comme la première République libre du monde.
Abordant à la fois la question des inégalités et leurs effets sur la polarisation des valeurs politiques, économiques et sociales, le leader du parti la Providence a souligné l’importance de l’éducation à la citoyenneté qui s’efforce de donner la capacité et de motiver les citoyens et citoyennes à s’engager dans la société.
Dans un monde globalisé dont les enjeux des niveaux variables, confrontés à de nombreux défis ( inégale répartition des richesses, violations de droits humains, discours dominants favorisant la consommation effrénée, le repli de soi, les stéréotypes en tout genre), l’éducation à la citoyenneté est plus nécessaire que jamais.
Smith PRINVIL
peyi ya bezwen sa. se sel moyen pou’n retiré peyi ya nan mizer