Des funérailles nationales ont été organisées en hommage aux victimes de l’explosion du 14 décembre dernier. Cette cérémonie a eu lieu ce mardi 21 décembre 2021 à l’église Basilique de Notre-dame du Cap-Haïtien. Laquelle cérémonie boudée par certains proches des victimes qui pointent du doigt la gestion calamiteuse de l’État de ce drame.

Au lieu de 25 cercueils, c’est finalement 4 que les autorités avaient exposés. Car, selon les responsables, le mauvais état des cadavres ne le permettait pas. Cependant, cela a provoqué le mécontentement de certaines familles.

À cette cérémonie, ont pris part le ministre de l’intérieur et des collectivités territoriales, Liszt Quitel, les agents exécutifs intérimaires, Patrick Almonor et Eusaï Lefranc et le délégué départemental, Pierrot Augustin.

L’archevêque du Cap-Haïtien qui officiait la cérémonie, monseigneur Launey Saturné, a fait part de ses regrets suite à ce drame tant évitable. Il a mis en lumière la misère qui gangrène la population. Encore, le prêtre a appelé l’État à endosser ses responsabilités de peur qu’on ne retombe dans ces mêmes situations.

Pour leur part, les protestataires ont critiqué le comportement de prédateurs des dirigeants qui ont profité de cette catastrophe pour se remplir les poches. Ils voient cette façon de faire comme une humiliation aux victimes.

Selon des informations, la somme de 9 500 000 gourdes été décaissée pour ces funérailles qualifiées de nationales par les autorités. Un montant qui provient du fonds d’urgence départemental.

À cela, l’État affiche un nouveau comportement qui laisse plus d’un perplexe quant à la capacité des dirigeants actuels à conduire à bien la barque du pays. N’est-ce pas une deuxième souffrance infligée aux familles éplorées ?

Chrismann Jean-Jacques TOUSSAINT