Extorsion : l’UNITECH joue aux bras de fer aux étudiant.e.s en soins infirmiers pour avoir dénoncé l’exaction – AZ-INFOS

L’Université de Technologie d’Haïti (UNITECH) fait la chasse aux sorcières aux étudiants finissants en Sciences Infirmières, qui dénoncent le coût exorbitant des frais de transport pour aller en service social, fixés à 3000 gourdes. Comme sanction, le decanat fait arrêter tous les cours et leur exigent de payer l’intégralité des sommes dues (dépendamment du statut de l’étudiant) avant le début des examens prévus pour le 14 mars prochain.

Annoncée le mardi 22 février 2022 à l’émission « Ti koze ak TT » diffusée sur les ondes de la Radio Télé Zénith et la page officielle de TripFoumi enfo, la nouvelle a eu l’effet d’une bombe. Quand l’animateur vedette de l’émission, Theriel Thelus, dénonçait les mauvaises pratiques du personnel administratif de l’université.

Fraîchement revenu.e.s de stage pour certains, où ils étaient contraints de payer 3 500 gourdes pour une durée ne dépassant pas quatre (04) semaines à raison de 3 jours par semaine, les étudiant.e.s de la quatrième année vont devoir encore payer 3 000 gourdes par mois, 2 500 gourdes, 2 750 gourdes, dépendamment du site d’affectation à savoir ; Plateau Central Léogane, Port-de-paix etc. Ces pauvres étudiants qui veulent à tout prix obtenir leur diplôme, font d’énormes sacrifices au risque de se faire enlever en allant à l’avenue N en quête du savoir, très certainement un moyen sûr pour éviter de se prostituer.

Jointes au téléphone par la rédaction d’ AZ-INFOS TGV, deux étudiantes de l’UNITECH qui réclament l’anonymat confient que les cours ont été arrêtés immédiatement après l’annonce faite par Theriel Thelus à l’émission Ti Koze ak TT. Comme une réponse pour dire qu’ils n’avaient nullement le droit de contester la nouvelle pratique d’appauvrissement des parents à côté de ce que les kidnappeurs font subir aux familles.

Si les kidnappeurs exhibent leurs armes en pleine rue pour terroriser la population aux fins d’exiger une rançon aux parents des captifs, certaines institutions comme l’UNITECH et tant d’autres rançonnent les parents à leur façon sans parler des frais de participation au service social qui peuvent atteindre jusqu’à 18 000 gourdes, outre les frais d’hébergement.

Souvent présenté comme un type réglo, le recteur de l’université de technologie d’Haïti n’a rien fait pour éviter de tels désagréments. Son personnel administratif travaillerait-il derrière son dos ? En tout cas une chose est sûre monsieur le Recteur, qui ne dit rien consent. En plus, selon les dires des étudiants, l’un des membres de l’administration a déclaré en ces termes : « se sa k pi fèb la kap tonbe, » ou encore « on a une université, on n’enseigne pas aux brigands » lorsque les étudiants tentent de comprendre pourquoi les cours sont-ils arrêtés à lorsqu’ils paieront de gré ou de force l’année académique.

Très souvent une somme est exigée pour le stage, y aurait-il une part de ces sommes réservées à l’institution d’accueil, sinon quel est le but d’une telle somme ? Et la Direction de Formation et de Perfectionnement en Sciences de la Santé (DFPSS) dans tout ça, ne devrait-elle pas fixer les règles du jeu pour ces institutions qui disent toujours vouloir aider les jeunes; au moment de leur demande de reconnaissance ?

La Rédaction

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