Opulence à la tête de l’État : une insulte aux citoyens – AZ-INFOS

Chaque année passée, la condition de vie des gens s’obscurcit davantage. Ils sont incapables de s’offrir les besoins les plus basiques. Accrochés par toute sorte de précarité, la vie n’a aucun sens pour eux. Néanmoins, ils s’efforcent d’exister avec leurs maigres moyens déjà issufisants pour payer l’écolage, le loyer et autres. Du soleil levant jusqu’à son couchant, leur journée tourne autour des inquiétudes. Leur peine s’accumule au quotidien.
Pourtant, l’État ne se prend pas la tête, il est même indécent et démesuré. Il se permet de luxe provoquant de grande stupéfaction alors que les élèves évoluent dans des conditions infrahumaines à l’intérieur des établissements scolaires; les hôpitaux n’ont pas d’équipements appropriés et suffisants; les routes sont usées et les rues couvertes d’ordures. Alors que les citoyens se mesurent avec des problèmes nécessitant une extrême urgence, les gouvernements n’ont pas pu trouver la formule pour retourner en services l’argent des contribuables.
À un moment où la situation est catastrophique, où la misère se lit sous le visage des gens, Ceux qui détiennent le pouvoir politique exhibent une opulence qui insulte.
Dans ce pays dit pourtant sous-développé, les politiciens coûtent énormément cher. Salaire, frais mensuel, carte de débit, deuxième résidence, frais téléphoniques, frais pour la fête des Pâques, frais de carburant, frais pour la nourriture, voitures de luxe, chauffeurs, agents de sécurité, frais pour l’entretien des bureaux départementaux et pour payer les employés et bien d’autres encore.
Dans le cas d’un ministre, il a droit à deux (2) voitures, deux (2) chauffeurs et quatre (4) agents de sécurité. Il a droit aussi à plusieurs conseillers et une deuxième résidence relevée à 4 000 dollars américains. L’État lui octroie également un salaire de 121 000 gourdes. De même qu’il reçoit 200 dollars lors de son installation, après qu’il s’est démis de sa fonction, il reçoit pendant deux (2) ans une somme appelée indemnité de séparation, pourrait-on lire dans un
article à Ayibopost.
Selon Enex Jean-Charles, un ancien premier ministre sous la présidence provisoire de Jocelerme Privert, son salaire était de 150 000 gourdes et 40 % de ce montant comme frais mensuel. Soit une somme de 60 000 gourdes Chaque mois. Il a reçu 100 000 gourdes de frais téléphoniques le mois et d’une carte de débit comptant 25 000 gourdes.
Evans Paul, un ancien chef du gouvernement sous Michel Martelly, qui lui aussi avait bénéficié de la largesse à la tête de la plus haute magistrature de l’État, a déclaré dans les colonnes de « Le Nouvelliste« , tout comme son homologue d’ailleurs, que son salaire était de 161 000 gourdes et qu’il a empoché 53 000 gourdes chaque mois. Il avait droit à un per diem, l’argent alloué aux voyages, entre 600 et 700 dollars par jours. En outre, quand il s’est retiré, il a toutefois tous les mois pendant deux (2) ans reçu 350 000 gourdes. Qu’en dites-vous ? Oui, exactement ! Tout ça pendant que la population crève de faim.
Les parlementaires sont aussi de ceux-là qui jouissent abondamment du trésor public. Un sénateur de la république reçoit 250 000 gourdes pour une deuxième résidence; 40 000 dollars pour une voiture; 250 000 gourdes le mois pour des fêtes patronales,70 000 gourdes comme frais de carburant, 250 000 gourdes le mois pour les bureaux départementaux et 5 000 gourdes de cartes de recharge pour son portable selon les dires d’un sénateur qui a préféré l’anonymat lors d’une interview dans une presse écrite en 2018. Mais c’est pas encore fini, la totalité des Sénateurs reçoit chacun Un million de gourdes pour les fêtes de Pâques, un million pour la rentrée des classes, un million de gourdes pour l’organisation des activités socioculturelles et un million pour les fêtes de fin d’année. Un Sénateur a droit à six (6) consultants pour un salaire de 60 000 gourdes chacun, deux (2) chauffeurs à 20 000 gourdes ainsi que deux (2) agents de sécurité. Pour couronner le tout, il reçoit un salaire de 245 000 gourdes et un per diem entre 600 à 800 dollars.
De son côté, un député reçoit 29 000 dollars pour une voiture,15 000 gourdes comme frais de carburant,75 000 gourdes pour s’acheter une nouvelle batterie et de nouveaux pneux, 100 000 gourdes le mois pour payer le siège du bureau, 70 000 gourdes pour les fêtes patronales et 700 000 gourdes lors de son entrée selon un article paru en 2018 dans Le Nouvelliste.
Les avantages coulent à flot avec 10 000 gourdes par année pour l’entretien du bureau,10 000 gourdes le mois comme frais téléphoniques, deux (2) agents de sécurité à 25 000 gourdes, quatre (4) consultants avec un salaire avoisinant 50 000 gourdes et deux (2) conseillers à 21 000 gourdes hormis son salaire de 47 000 gourdes.
Dans cette liste s’ajoute le président lui-même qui perçoit un salaire de 250 000 gourdes et tout ce qui va avec comme privilèges ainsi que les directeurs généraux dont le salaire est de 47 000 gourdes.
Le nom lui va à merveille, une vraie vache à lait.
Dans le but de profiter davantage, certains chefs d’État avares, racailles et gredins n’ont pas hésité à les augmenter. C’est le cas de Michel Martelly qui a fait passer le per diem de 5 000 à 20 000 dollars et a effectué 40 voyages en 191 jours. Donc en moins de sept (7) mois selon l’économiste Leslie Péan. L’ancien président de la république, Joseph Michel Martelly a recueilli 3 820 000 de dollars par per diem, poursuit l’économiste.
C’est normal qu’un élu ou un autre officiel jouit des privilèges. Ça se fait dans tous les pays. Cependant, il faut distinguer le confort de l’opulence. Peut-être qu’ils ne sont pas responsables. Après tout, n’est-ce pas l’État qui octroie tous ces délices ? Mais sans passer par quatre chemins, il incombe à cette heure de soustraire certaines exemptions. Ce n’est pas nécessaire d’allouer des frais pour la Pâque, de recharger le compte du téléphone et pour l’installation d’un prestataire de services dans un pays où les gens n’ont littéralement rien à mettre sous la dent. Un pays où il n’y a pas d’accès aux soins de santé, aux logements sociaux, à des parcs de loisirs, etc. Un pays qui ne peut organiser le transport, son système éducatif, l’agriculture et j’en passe.
On entend parler à cor et à cri d’une économie exsangue. Une économie enrayée par l’insuffisance de production et de l’importation. Pourtant ,la vie fastueuse des politiciens fait place à des doutes profonds. On se demande s’il n’y a pas une volonté de maintenir la population dans cet état inférieur à la condition humaine. Si l’objectif de ces politiciens gloutons n’est pas de s’enrichir au détriment même des citoyens. Il est clair que c’est une insulte. Le cortège du président ou du premier ministre explique tout. L’État est une vache grasse qui fait maigrir ses citoyens
À un moment où les citoyens sont dépourvus de tout, des chenapans mobilisent toutes les ressources du pays pour se faire une santé économique en ignorant les besoins de tout un peuple. Il faut que cela cesse. L’insulte arrive à son paroxysme. Il doit avoir une véritable politique publique afin d’améliorer le sort des citoyens. Et ces derniers doivent être conscients de ces affronts pour exiger une bien meilleure condition de vie, celle qui sera digne d’un être humain.
𝐽𝑒𝑎𝑛 𝐴𝑚𝑜𝑟𝑠𝑒 𝐽𝑂𝑆𝐸𝑃𝐻
Bon travail
Sans oublier les salaires des autres ministres ainsi que ceux des DG de nos plus précieuses institutions. Merci de nous rappeler dans quel état nos dirigeants nous mettent. Très bon article mon frère.
Bon travail Bro.
Waw!!!!!!
C’est toujours splendide quand on prend le temps de réaliser quelques chose de bon, j’ai beaucoup apprécié ce travail.
Je vous encourage de continuer sur la même voie,ne lâchez pas,il y a de l’avenir pour azinfos dans le Monde des médias !