L’élevage, une activité de survie pour les habitants de la Plaine du Cul-de-sac – AZ-INFOS

En Haïti, en Plaine, l’élevage est l’une des activités dans le secteur primaire de la vie des habitants. Depuis les trente dernières années, économiquement, son importance se manifeste sous diverses formes dans la vie des éleveurs. À ce propos, on peut citer : l’écolage des enfants, la nourriture, la maladie etc. Malgré les difficultés que rencontrent les gens de cette activité, elle reste pour eux l’une des meilleures.
Dans localité de Croix-Coq (Kwakòk), commune Ganthier, les habitants pratiquent l’élevage comme l’une des activités rentables le plus sûres. Selon eux, on n’a rien à perdre. Sans oublier, certains parmi eux pratiquent aussi l’agriculture et l’élevage. De cette même zone, on rencontre Johnny DACIUS, un jeune homme de grande taille, assis à proximité de son domicile. Il nous explique l’importance de l’élevage pour les habitants de son environnement. Selon ce gaillard, c’est l’une des plus grandes sources de revenus pour les habitants. , déclare-t-il.
Ce jeune homme de 20 ans qui est en 2ème année des Sciences économiques nous explique que l’élevage lui offre la possibilité de payer plusieurs sessions de sa faculté. <>, raconte le jeune étudiant.
Dans l’élevage, il n’y a pas vraiment de grandes difficultés, seulement si les animaux sont tombés malades et meurent. <>, explique le jeune DACIUS.
Selon le futur économiste, c’est la masse et la taille d’un bœuf qui détermineront sa valeur marchande (son prix). Par conséquent, un bœuf peut se vendre à environ 35 000 à 40 000 gourdes. Pour aller vendre une bête, quelle que soit l’espèce, c’est une obligation de passer par devant l’ASEC ou le CASEC de la section ou un / une représentant (e) d’eux, juste pour rédiger un papier qui porte le nom de laisser-passer (lèse-pase). Ce papier coûtait dans un premier temps 100 gourdes, et maintenant il coûte 150 gourdes. Toujours selon Johnny, le prix du transport des bétails pour aller au marché, ça coûte 750 gourdes par bœuf, 100 à 150 gourdes par chèvre et mouton.
Par ailleurs, à la commune de Croix-des-Bouquets, entrée de Turbé, Babarco, on trouve un enseignant, qui pratique l’élevage comme une activité secondaire. Il nous explique l’importance de l’élevage dans sa vie, et comment se fait-il pour occuper ses bétails.
Contrairement à Johnny, au moment de sécheresse, l’enseignant nous raconte qu’il est obligé parcourir de nombreux km afin de trouver l’eau pour ses animaux. « Quand la sécheresse arrive et les pompes ne sont pas fonctionnelles, on est obligés de parcourir plus de 20 km afin de trouver l’eau pour apporter à mes animaux que j’aime tant », raconte Réginald JOSEPH, l’enseignant.
Réginald en tant que professeur s’enchaine pour dire qu’il aime beaucoup l’élevage, puis il a trouvé un peu de temps pour aller gérer d’autres activités. « Je suis professeur, l’élevage ne m’empêche pas d’aller dispenser mon cours d’anglais. J’ai toujours disposé mon temps pour que je puisse réaliser l’essentiel durant la journée », martèle le trentenaire.
D’autres activités supplémentaires interrompent parfois son programme
journalier, ce qui cause parfois son indisponibilité pour ses bétails. Mais, il collabore avec un petit adolescent de 13 ans, qui est son ami, qui lui est comme une aide. « Parfois, je ne suis pas disponible pour mes bétails mais, j’ai un petit adolescent qui collabore avec moi. À mon absence, il a fait le nécessaire pour les bétails. Comme si c’était moi » , détaille Réginald, qui est aussi animateur de radio.

Aller voir les animaux où ils se trouvent, c’est une obligation pour Réginald. Parfois il rentre chez lui assez tard, il lui faut une lampe pour aller vérifier si tous ses animaux sont rentrés et en pleine forme. «On n’a pas vraiment un moment fixe pour passer voir les bétails dans leur parc, mais c’est une obligation de les voir une fois chaque jour, afin de mieux les contrôler, surtouts’ils sont très proches d’accoucher », explique Réginald avec une passion pour ses animaux qu’il aime beaucoup.
Pour finir, Réginald déclare : « J’aime l’élevage parce qu’il me soutient toujours dans mes grandes difficultés.»
La présence de l’État est faible pour réglementer ou contrôler les éleveurs, à l’exception de l’ASEC ou CASEC de la
zone qui est placé pour écrire un laissez-passer pour les habitants qui veulent aller vendre leurs bétails. C’est ce que nous constatons. Selon certains citoyens des deux localités qui voulaient garder l’anonymat, l’insécurité est un obstacle inévitable pour les citoyens. Ce qui cause progressivement un ralentissement de l’activité d’élevage.
Wyssmaël PAUL
L’insécurite affect tout le monde
Felicitation mon frère