Les étudiants en médecine de l’Université Henry Christophe de Limonade ont entamé des mouvements de protestations le mardi 25 octobre 2022 pour réclamer autant de privilèges que les étudiants de la Faculté de Médecine et de Pharmacie(FMP). Ils dénoncent le fait que 71 places sont accordées aux étudiants de FMP pour spécialisation alors que 14 seulement leur sont attribuées. Pancartes en mains, ces jeunes médecins ont fait leur apparition à l’Hôpital Universitaire Justinien et ont menacé de bloquer le fonctionnement dudit centre hospitalier si leurs revendications ne sont pas prises en considération.

Intervenant aux micros de certains confrères de la presse locale, ils ont fait savoir que les responsables s’étaient mis d’accord sur le fait que l’Hôpital Universitaire Justinien devrait recevoir deux tiers des étudiants pour spécialisation. Cependant, après les concours, étonnamment, ils ont été informés que l’hôpital n’était prêt à recevoir que 14. De ce fait, ils réclament qu’au moins 60 étudiants de la Faculté de Médecine de Limonade soient reçus à l’Hôpital Justinien pour spécialisation chaque année sur les 100 ayant complété leur Service social.

Joint au téléphone, un étudiant concerné a confirmé que les mouvements ont débuté depuis le mardi 25 octobre 2022 et comptent continuer jusqu’à ce que leurs revendications soient prises en considération. Plus loin, il a ajouté que certains étudiants seront à Port-au-Prince ce jeudi 27 octobre pour contester le recrutement pour les spécialisations qui aura lieu le vendredi 28 octobre au Bureau du troisième cycle situé à la Faculté de Médecine de Port-au-Prince. « Si les étudiants de FMP choisissent, ce sera à notre détriment et nous ne pourrons rien faire. Le plus tôt sera le mieux pour contrecarrer cette décision visant à nous réduire à 14 places contre 71 pour les étudiants de Port-au-Prince », a souligné l’étudiant finissant en médecine.

Plus loin, les protestataires ont mentionné que nombreux services ne fonctionnent depuis des années à l’Hôpital Justinien : Services d’urologie, d’ophtalmologie, de Médecine familiale, de dermatologie, de psychiatrie, de radiologie, d’anesthésiologie, de pneumologie… Des services pourtant nécessaires pour la population et pour permettre aux étudiants d’assurer leur spécialisation au sein dudit centre hospitalier. Conséquemment, ils exigent le rétablissement de ces services pour permettre que plus d’étudiants aient accès à une place de spécialisation.

En substance, ils réclament : augmentation du nombre de places à l’Hôpital Justinien; un tiers dans tous les hôpitaux publics comme c’est le cas pour FMP et des places en dermatologie, ophtalmologie, psychiatrie, sanatorium et autres. Ils appellent le grand Nord à se lever pour exiger le plein fonctionnement des services au sein de l’Hôpital Justinien.

Des revendications qu’ils estiment justes. Ainsi, ils appellent les autorités à écouter la voix de la raison afin de traiter tous les étudiants publics de la même manière. « Cette question d’étudiants en ville et étudiants de campagne doit être définitivement bannie », ont-ils lâché de façon énergique.

𝐶𝒉𝑟𝑖𝑠𝑚𝑎𝑛𝑛 𝐽𝑒𝑎𝑛-𝐽𝑎𝑐𝑞𝑢𝑒𝑠 𝑇𝑂𝑈𝑆𝑆𝐴𝐼𝑁𝑇