Les cris des écoliers font un écho lié à l’amertume du chaos scié en Haïti – AZ-INFOS

L’école reste jusqu’à date hors du terrain de jeu en Haïti tandis qu’on est à la moitié du mois de novembre. Crises sociopolitiques obligent, à côté de l’insouciance démesurée des dirigeants haïtiens. Les écoliers ne savent à quel saint se vouer à face des rapaces qui ne jurent que pour l’étouffement de leurs rêves d’enfant. L’envie de retrouver les salles de classe monte à son paroxysme pour ces élèves qui voient toujours sombre quant à la reprise des activités académiques.

Fixée d’abord au mois de septembre, ensuite au mois d’octobre, les conditions nécessaires ne sont finalement jamais prises en considération pour permettre la réouverture des classes. Le pays est en ébullition depuis la décision du gouvernement de suspendre la subvention des produits pétroliers. Ce qui a entraîné l’explosion des prix de transport et des produits de première nécessité. Mise à côté de tout cela, la dévaluation effrénée de la gourde face au dollar américain ( 132 gourdes pour un dollar selon le taux actuel de la BRH).

Jusqu’à présent, les parents ne voient nullement en quoi cette réouverture sera possible sans des actions urgentes et efficaces de l’État sur l’insécurité et les conditions économiques précaires des familles haïtiennes. Pendant ce temps, les responsables ne semblent aucunement touchés par cette situation qui se fait de plus en préoccupante dans le pays.

« Je n’en peux plus, j’ai grave envie de retourner à l’école », a martelé cette écolière de 14 ans. Plus loin, l’adolescente a fait savoir que c’est l’une des situations les plus graves qu’elle n’a jamais vécue. Elle a par ailleurs avoué que c’est le même son de cloche du côté de ses camarades. L’envie de se rencontrer, de partager de la joie de chaque jour et de reconstruire ce futur qu’ils caressent, est palpable du côté des écoliers. Leurs cris font un assourdissant écho lié à l’amertume du chaos scié en Haïti par ses propres dirigeants.

S’il est vrai que certaines écoles essaient de passer des cours à distance, néanmoins cette pratique paraît douteuse quant à son efficacité. Problèmes de signal d’internet, d’énergie, dispositions des élèves et les moyens utilisés sont autant de facteurs avancés par plus d’un pour discréditer cette façon de procéder. « La question de cours via whatsapp surtout, c’est vrai du n’importe quoi. Aucune efficacité », a martelé un père de famille interrogé sur la route de Delmas.

À quand la reprise effective des activités scolaires en bonne et due forme en Haïti ? Une question dont la réponse loge au plus profond du désespoir qui habite le peuple haitien durant ces dernières années. Un pays gangsterisé, une population décapitalisée alors qu’au plus haut du Pouvoir, cela ne parle que « permutation de postes, négociations et manœuvres pour gagner plus d’argent ». Tant vaut l’école, tant vaut la nation. Alors, peut-on prétendre à un meilleur demain avec un tel traitement infligé l’école en Haïti ? Qui pour entendre les cris de nos enfants ?

𝑪𝒉𝒓𝒊𝒔𝒎𝒂𝒏𝒏 𝑱𝒆𝒂𝒏-𝑱𝒂𝒄𝒒𝒖𝒆𝒔 𝑻𝑶𝑼𝑺𝑺𝑨𝑰𝑵𝑻

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